Alix Petit, créatrice d’Heimstone et maman d’Ellis et Panda

Il y a 11 ans, Alix Petit créé Heimstone, une marque de vêtements à son image : libre, créative, sophistiquée et sans complexes. Maman de deux petites filles, Ellis, 4 ans, et Panda, 10 mois, elle explore sa maternité avec beaucoup de curiosité et aime aborder sur son journal en ligne les sujets qui y sont liés… Nous l’avons rencontrée autour d’un café à quelques pas de sa boutique dans le VIe arrondissement de Paris : fidèle à elle-même, elle nous a raconté sans tabous son accouchement sans péridurale, sa relation très particulière avec sa sœur jumelle Caroline, qui a été enceinte en même temps qu’elle à chaque fois, et sa manière de voir la maternité, avec beaucoup de bienveillance et d’humour…

Alix Petit Heimstone

« Il y a une autre manière de vivre sa grossesse » : la très instinctive Alix Petit l’a compris très vite, à peine enceinte de sa première fille Ellis. « J’ai senti que je pouvais me laisser aller, sans forcément vouloir tout maîtriser, juste apprendre à connaître mes limites et à me faire confiance ». Il faut dire qu’elle est à la meilleure école de la maternité : celle de sa sœur jumelle Caroline, enceinte en même temps qu’elle. Leurs termes seront pour chacun de leurs enfants séparés de quelques semaines à peine…

« Je me suis imposée dans la salle d’accouchement pour être avec ma sœur »

« Ma préparation à l’accouchement ? Ça a été d’assister à celui de ma sœur ! », me raconte-t-elle. Une expérience « géniale ». « Il était absolument inconcevable de ne pas y être : elle devait d’ailleurs initialement accoucher à New York où elle vivait alors, mais elle a décidé d’accoucher à Paris pour que l’on puisse être ensemble ».

Difficile de convaincre l’équipe médicale d’accepter une présence autre que le papa dans la salle d’accouchement, mais les deux sœurs y étaient farouchement attachées : « j’ai dit à la sage-femme : vous n’avez pas le choix et je me suis imposée aux côtés de ma sœur, il aurait été impossible de me déloger ! ». La petite Muse naît, et Alix se « fait la main » quelques semaines avant l’arrivée de sa propre fille, une parenthèse « merveilleuse ».

Une approche instinctive de l’accouchement

Elle se sent prête le jour J : « j’avais tout vu pendant l’accouchement de Caro, je ne pouvais pas être plus prête » rit-elle. Elle m’assure n’avoir eu « aucune attente » vis-à-vis de son accouchement, mais plutôt une approche instinctive. « Pour mon premier accouchement je ne savais pas vraiment qu’on pouvait avoir un accouchement naturel, j’ai eu une péridurale mais j’ai finalement tout senti, c’était formidable ». Elle accueille Ellis avec sa sœur et son mari à ses côtés et sait immédiatement que pour son deuxième bébé, elle optera pour un accouchement sans péridurale : « j’étais plus à l’aise avec l’idée de trimer quelques heures, et de savoir que tout s’évanouira avec l’arrivée du bébé plutôt que de subir des effets secondaires de la péridurale qui me semblaient moins naturels… ».

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Faire confiance à son corps

Pour sa deuxième grossesse, Alix se sent sereine : elle pratique le yoga à haute dose, ce qui lui permet d’être connectée à son bébé et de maîtriser son corps. Elle arrive en toute confiance le jour de son accouchement. « J’ai peu de souvenirs des dernières heures avant la délivrance, j’ai gardé les yeux fermés, submergée par la douleur », me raconte-t-elle. Elle garde certains flashs de ce moment si particulier : elle se suspendant à une liane dans la salle d’accouchement, sa sœur qui ne lui lâche pas la main, la sage-femme qui lui assure qu’elle peut le faire… « Je ne faisais qu’un avec mon corps, j’étais épuisée par la douleur, debout, les pieds tendus, je me hissais, me tirais ! Puis à un moment la sage-femme m’a dit « en une poussée vous pourriez faire sortir ce bébé ». Alors j’ai tout donné et ma fille est sortie. Ce qui est incroyable c’est qu’à la seconde où le bébé est sorti, tout est oublié, la douleur disparaît… » À celles qui seraient tentées d’opter pour un accouchement naturel, Alix n’a qu’un seul conseil « il faut se dire que la péridurale n’est pas une option. Et faire confiance à son corps et à son bébé ».

Allaiter librement et sans complexes

Elle est tout aussi entière sur l’allaitement : sur Instagram, elle a partagé sans complexes et avec beaucoup d’humour son « breastfeeding challenge », ou ses sessions de tire-lait en vacances. « Je suis partie dix jours sur un bateau avec mon mari Onur, sans Panda qui était encore allaitée. Onur a tout organisé pour stocker mon lait, que j’ai tiré pendant 10 jours sur le bateau… Au bout d’un moment je sentais bien que ma lactation diminuait, alors ma belle-mère qui gardait Panda m’envoyait des vidéos de mon bébé qui pleure pour stimuler ma lactation. Et mon mec a géré toute la logistique, avec glacières, petits sachets pour stocker le lait, etc. ». Une motivation à toute épreuve, soutenue à 100% par son mari : « pour un allaitement réussi, impossible de ne pas être soutenue par mon mec », m’assure-t-elle. D’ailleurs, Alix n’hésitera pas à lui demander de boire son lait au sein pour lui éviter un engorgement en l’absence de Panda, tout comme elle n’hésitera pas à téter elle-même le sein de sa sœur qui pleure de douleur à cause de ses seins gonflés de lait, anecdote hilarante qu’elle raconte avec beaucoup de naturel. « On était au restaurant, son bébé dormait, elle pleurait de douleur et n’arrivait pas à tirer son lait. Alors je lui ai dit : « écoute, je ne vois pas d’autre solution, on file aux toilettes toutes les deux et je tète ton sein ! » ». On vous l’avait dit, libre et sans complexes…

 

Retrouvez Alix sur son journal www.heimstone.fr