Vos confidences : la maternité vous a-t-elle fait changer d’avis sur la chirurgie esthétique ?

Parce que vous êtes notre meilleure source dinspiration, nous avons souhaité vous faire témoigner sur le sujet de la chirurgie esthétique après la grossesse. Une simple injection, un peu de botox, voire une opération : vous êtes nombreuses à y songer depuis que vous êtes maman. Merci davoir partagé vos expériences, vos petites angoisses et vos grands complexes avec nous.

 

Depuis quelques mois, j’entends autour de moi des jeunes mamans trentenaires qui sortent d’un rendez-vous de dermato avec une ride en moins ou les pommettes repulpées. D’autres qui, la fleur au fusil, prennent rendez-vous pour une mammoplastie ou une liposuccion… Je me demande alors si je n’ai pas manqué une étape. Quelque chose m’échappe, à moi qui ne suis pas mère. Après lecture de vos témoignages, je découvre qu’apprivoiser un corps qui a changé lorsque l’on a passé neuf mois à le consacrer à son enfant est douloureux pour bon nombre de femmes de ma génération. Financièrement autonomes et prêtes à sacrifier beaucoup de choses pour se réapproprier leur féminité, ces jeunes mamans n’ont plus peur de la chirurgie esthétique, elles croient à 200% à sa petite sœur plus « light », la médecine esthétique, et, quand j’y pense, je trouve ça très positif…

En posant toutes les réserves nécessaires, notamment sur les abus de bistouri, cet engouement pour la chirurgie/médecine esthétique post-grossesse montre à quel point les nouvelles jeunes mamans ont choisi de ne pas choisir : elles veulent continuer à être des femmes séduisantes et bien dans leurs baskets, et elles ont bien l’intention de s’en donner les moyens, à 30, 35 ou 40 ans. Chapeau bas, et merci pour vos témoignages.


De nouveaux complexes qui apparaissent

« Je n’aurais jamais imaginé être un jour complexée par mon ventre »
Je pense qu’avant la grossesse, cette idée ne nous effleure pas, tout comme je ne pensais pas que mon ventre trinquerait autant. Depuis ma grossesse et mon accouchement, et ce malgré les crèmes appliquées, j’ai de grosses vergetures violettes qui sont apparues de haut en bas de mon ventre, je ne reconnais pas la texture de ma peau, elle est devenue flasque. Je suis choquée par l’aspect de mon ventre désormais et je n’ose pas le regarder. Je n’ose pas me montrer en pleine lumière, à mon homme non plus… Je n’aurais jamais imaginé être un jour complexée par mon ventre. Alors oui, parfois je pense à la chirurgie esthétique.
Alicia, 35 ans

« Je n’ose plus du tout mettre de bikini »
Personnellement, je me sentais bien dans mon corps avant la grossesse. Après, j’ai retrouvé mon poids, mais malheureusement je n’ai pas échappé aux vergetures ventrales… Celles qui ne m’avaient posé aucun problème durant mon adolescence, au niveau des cuisses ou des seins, me complexent un peu aujourd’hui. Je n’ose plus du tout mettre de bikini. Si je dois aller à la piscine ou à la plage, je mets un maillot une pièce. Je suis écoeurée, car je bave encore devant certains deux pièces quand l’été arrive, mais c’est comme ça : je ne peux pas montrer mon ventre. Oui, si un jour j’ai les moyens, je pense que j’aurais recours à la chirurgie esthétique (au laser en l’occurrence) pour essayer d’effacer ces vilaines cicatrices.
Pauline, 27 ans

« Un grand OUI ! »
Après deux enfants, soyons réalistes, je n’ai plus le galbe de mes vingt ans et pourtant je n’en ai que trente… Mes seins étaient ma « fierté » avant d’avoir les enfants et, aujourd’hui, c’est le branle-bas de combat à coups de push-up, de bustier et de coques pour avoir un mini décolleté. La chirurgie existe justement pour cela ! Donc pour moi c’est un grand oui ! J’ai d’ores et déjà consulté et envisagé sérieusement de me faire poser des implants mammaires ; le tout étant de trouver le temps entre le boulot et les enfants car il faut tout de même prendre cinq jours d’arrêt maladie.
Laure, 30 ans

Et de vieux complexes qu’on ne laisse plus passer…

J’ai toujours eu les seins très écartés (comme je dis souvent « ils regardent dehors »), et après la grossesse et l’allaitement, ils ont diminué et se sont aplatis. Donc, juste pour les remonter et les rapprocher un peu, j’aimerais un jour avoir recours à la chirurgie.
Pauline, 27 ans

Je pense que la maternité ne fait qu’accentuer des défauts physiques qui étaient déjà présents avant. J’ai eu la chance de retrouver une silhouette assez fine après mes deux accouchements successifs (14 mois d’écart) et habillée, je me sens bien. Ça n’est pas la même histoire quand je suis nue… Il y a une sorte d’attraction vers le bas et globalement, mon corps est flasque, et ma poitrine (alors que je n’ai pas allaité) a subi de plein fouet ces modifications post-accouchement. Elle est vide, plus petite qu’avant et sans galbe. Je pense sincèrement à les refaire d’ici un an ou deux. Mais je n’ai jamais aimé cette poitrine alors difficile de me réconcilier avec elle après ces deux grossesses.
Caroline, 30 ans

Un passage à l’action salutaire

« Je le referai sans hésiter »
Après deux fois neuf mois dédiés aux enfants que l’on porte, on a envie de prendre soin de soi, de redevenir sexy et pas seulement « maman ». Gommer les marques de fatigue des nuits qui ne ressemblent d’ailleurs plus vraiment à des nuits. J’avais une ride du lion très prononcée depuis mes dix-huit ans et un mois après mon deuxième accouchement, j’ai eu recours à des injections de Botox. Je le referai sans hésiter. Cela a changé mon regard, moins dur, plus doux, j’ai rajeuni de cinq ans. Ça n’est pas douloureux, les effets sont rapidement visibles. Je suis vraiment contente de cela, je l’ai dit à mes bonnes amies, je ne m’en cache pas et je les encourage à faire comme moi ! Il faut vivre avec son temps et profiter de l’avancée de la médecine esthétique sans en abuser.
Chloé, 31 ans

« J’ai été opérée deux mois après mon accouchement »
À la base je n’aimais pas mes seins ! Je faisais un blocage mais il ne m’était jamais venu à l’idée de me payer le luxe de faire de la chirurgie. Enceinte, j’ai pris de la poitrine et cela m’a plu. Mais une semaine après l’accouchement, sachant que je n’ai pas allaité, c’était pire qu’avant, je ne reconnaissais plus du tout mes seins. Je me souviens les avoir regardé dans la glace de ma salle de bain, j’ai tenu dix secondes et je me suis dit « je les fais refaire ». Et cette obsession ne m’a plus quittée. En un mois j’avais trouvé le chirurgien, amie d’une amie qui me faisait un prix. Ma fille avait deux mois, c’était de la folie : anesthésie générale, mon absence pendant trois jours, impossible de la prendre dans les bras pendant dix jours… Une grosse bêtise ! Non pas l’acte mais le timing. Aujourd’hui c’est fait et ma poitrine est évidemment bien mieux qu’avant. « Bien mieux » n’est pas le mot, « différente », comme celle de quelqu’un d’autre : c’est ce que j’ai pensé pendant un an. Il faut du temps pour accepter. J’ai fait cela pour moi parce que je détestais mes seins, et je savais que je retrouverais ma ligne après la grossesse, mais que je n’avais aucun contrôle sur mes seins. Je l’ai fait aussi pour améliorer mes rapports intimes avec mon homme, car quand on n’aime pas sa poitrine ce n’est pas simple… Je me suis dit « quand est ce que je redeviens femme ? » Finalement, cette chirurgie m’a donné l’illusion de m’occuper de moi un instant, me faire un plaisir avant de tout donner à ma fille. Aujourd’hui mon plus grand plaisir c’est de ne pas être obligée de mettre de soutien-gorge, et ça c’est une grande liberté.
Julie, 31 ans


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