Préconception : les pouvoirs secrets de notre alimentation

Lorsqu’on prend la décision mûrie et joyeuse de faire un enfant, on s’en remet spontanément à Dame Nature en croisant les doigts pour que la bonne nouvelle ne se fasse pas trop attendre. On néglige alors souvent la période dite de « préconception », ces quelques mois qui précèdent nos premières tentatives et qui peuvent s’avérer précieux pour préparer son corps, booster sa fertilité et bien plus encore… Et si notre alimentation pendant cette période jouait un rôle majeur pour la suite des évènements ? Faut-il manger différemment avant de tomber enceinte ? Nous avons posé la question à des experts.

 

Préconception : une période à chérir, aussi
On n’a de de cesse de conseiller et de guider les femmes enceintes à propos de leur alimentation, leur hygiène de vie, l’air qu’elles respirent et les produits qu’elles utilisent au quotidien, mais l’on ne s’intéresse pas ou peu à la période qui précède la grossesse. Pourtant, ce moment dit de « préconception » a son importance. D’après Véronique Damon, médecin gynécologue et endocrinologue à Lyon, spécialisée en médecine de la reproduction, « on s’intéresse de plus en plus à cette période parce que l’on sait que l’état de santé général joue un rôle important dans la fertilité ». La FIGO (International Federation of Gynecology and Obstetrics, ndlr) a ainsi émis une série de recommandations pour la période de préconception et pour la grossesse, appelant les femmes à consommer des fruits et légumes sans pesticides, à avoir une activité physique et à éviter de consommer des plats cuisinés industriels. Autant de règles qui valent donc aussi avant la grossesse. « L’objectif est de diminuer notre exposition aux perturbateurs endocriniens, qui peuvent interférer avec le système hormonal de reproduction », explique le Dr Damon, qui conseille à ses patientes de profiter de cette période pour « apprendre à mieux se connaître et adopter des attitudes de vie saines, bénéfiques pour elles et pour leurs enfants ».

 

Le pouvoir inestimé de l’alimentation
S’il n’existe pas de régime pour tomber enceinte, la façon dont nous nous alimentons a un impact certain sur notre état de santé général et donc sur notre fertilité. C’est ce que nous explique le nutritionniste Raphael Gruman : « L’alimentation a la capacité de booster la fertilité. En effet, certains aliments contiennent des substances dites antioxydantes qui luttent contre les radicaux libres. Ces derniers sont issus du stress que subit le corps au quotidien : pollution environnementale, pesticides, tabac, alcool, stress physique et psychologique… Ces radicaux libres endommagent les cellules saines de notre organisme et perturbent les fonctions reproductives : diminution de la production de spermatozoïdes, dysfonctions érectiles, diminution de la production d’ovocytes, déséquilibrage des cycles hormonaux chez la femme, etc. » Ainsi pour améliorer ses chances de concevoir, le nutritionniste conseille d’entamer une alimentation riche en antioxydants deux à trois mois avant la conception, pour donner le temps à l’organisme d’éliminer les radicaux libres et de préparer le corps. « Et il en va de même pour l’homme », tient-il à préciser.

Garçon/ fille : le rôle du pH dans la course des spermatozoïdes
Nos choix alimentaires lors de la période de préconception peuvent-ils aussi interférer sur le sexe de notre futur enfant ? Cette idée d’apparence saugrenue a traversé les siècles et les régimes pour concevoir un garçon ou une fille se transmettent d’une génération à l’autre… Et si c’était vrai ? Le Dr Damon acquiesce : « l’alimentation, en modifiant légèrement le pH du corps et donc des sécrétions comme la glaire cervicale, peut modifier la concentration en spermatozoïdes plutôt X ou Y au moment de la fécondation ». Précisément, les spermatozoïdes Y (mâles), sont plus fragiles et ont une durée de vie plus courte que les X (femelles), plus lents mais plus résistants, les Y seront donc plus facilement détruits en pH acide et le passage des Y sera alors favorisé. Conclusion : il faudrait donc adopter un régime alimentaire plus ou moins acide pour optimiser ses chances de concevoir un garçon ou une fille.

 

Un programme diététique pour faire pencher la balance…
Une nouvelle méthode de coaching remet au goût du jour les régimes pour avoir une fille ou un garçon en s’appuyant sur ces données scientifiques : « MyBubelly propose un programme diététique et un suivi personnalisé pour augmenter ses chances d’avoir une fille ou un garçon en s’appuyant sur deux facteurs : le pH interne de la femme et le moment de la conception », explique sa fondatrice, Sandra Ifrah. L’idée est de créer un environnement favorable à la fécondation par un chromosome X ou Y, en modulant l’acidité du terrain vaginal et en choisissant le bon moment du cycle : si on a un rapport le jour J de l’ovulation, on favorise la rapidité, donc le Y (mâle), et on augmente encore plus ses chances d’avoir un garçon avec un pH bas (non acide). Pour une fille, il faudra adopter un régime acidifiant 3 mois avant la conception, et préférer avoir un rapport 2 ou 3 jours avant l’ovulation, puisque les X ont une survie plus longue.

Selon le Dr Damon, il ne s’agit pas d’une méthode absolue mais d’une bonne façon d’augmenter ses chances : « En France il est heureusement interdit d’utiliser les techniques de PMA pour choisir le sexe de son enfant, mais des solutions naturelles comme celle proposée par MyBubelly permettent de favoriser la sélection des X ou des Y, sans effets secondaires néfastes. La méthode permet d’optimiser ses chances dans un sens ou dans l’autre mais aussi de booster la fertilité grâce à une alimentation adaptée, la prise de compléments alimentaires et un meilleur suivi de leur cycle par les femmes. » Question taux de réussite, une étude sérieuse est en cours mais Mybubelly parle d’un taux supérieur à ceux des méthodes similaires qui existaient jusque là (entre 80 et 90% de réussite). Coaching personnalisé oblige. D’ailleurs Mybubelly propose de rembourser en cas d’échec…. Tentant ?

Plus d’infos : mybubelly.com

 

M. D.
Réalisation : Les Louves x MyBubelly
Crédit photo : Belly Balloon Photography/Les Louves

Lire aussi sur Les Louves
Alimentation : comment booster notre fertilité ?
Ce qui vous attend si vous essayez de concevoir un enfant