Aimer être enceinte, ou pas…

L’envie d’écrire ce billet m’est venue en lisant cette phrase sur le site TheGlow :

I loved everything about being pregnantI was born to be a mom. The best part is that it’s the most whole, complete feeling of love, and its the easiest thing to sacrifice for. You know, anything can happen in the world, but if I can just be with my kids, Im absolutely in pure joy.

J’ai tellement joué à la poupée quand j’étais petite (avec mes Corolles et avec mon petit-frère), que cette phrase aurait parfaitement pu résumer ce que je pensais de la maternité. Je suis née pour être maman, c’est évident. Quel destin plus beau que la maternité ?

Pourtant aujourd’hui les mots de Tracy Anderson (pour les non initiées comme moi : la coach qui a fait du corps maternel de Gwyneth Paltrow ce qu’il est aujourd’hui…) m’interpellent. Mercredi dernier, une certaine Perrine (qui se reconnaîtra) me confiait avoir « détesté » être enceinte, de façon catégorique et définitive. Elle a pourtant réitéré trois fois l’expérience… Elle m’a surtout avoué avoir honte de le dire, face à d’autres « mums to be » transfigurées par leur état.

Peut-on être une bonne mère et honnir les neufs mois qui précèdent l’accouchement ?

La réponse est oui, évidemment. Peut-on le dire ? Peut-on avouer que l’on ne savoure pas sa grossesse sans risquer de voir des mines déconfites ? Ces regards culpabilisateurs qui vous scrutent, en se disant que toutes vos ondes négatives passent peut-être par le cordon ombilical, telle une onde wifi venant stresser cet enfant qui n’a rien demandé…

Il est pourtant là, elles l’assurent toutes, ce sentiment d’amour si pur et si complet qui nous emplit comme une baudruche. « Mais on a juste du mal à le partager quand la frustration, la fatigue, le reflet du miroir et les sautes d’humeur s’en mêlent ».

Est-ce que j’aimerais être enceinte ? Je me sens beaucoup plus proche mentalement aujourd’hui de la femme enceinte qui peste de ne pas pouvoir boire un verre avec sa clope au bec… Mais je rêve aussi de ce jour, où j’aurais la meilleure excuse du monde pour décliner un dîner, et enchaîner trois saisons de True Detective avec un plateau repas posé sur mon gros ventre. Je rêve du jour où je pourrais compter les jours en attendant le jour J.
J’espère juste qu’à ce moment-là, personne ne viendra me demander pourquoi je n’aime pas les vergetures, les hémorroïdes et les 15 kilos supplémentaires qui ne manqueront pas d’accompagner ces neuf mois heureux.

M.D.

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