Les Chicouf, cette nouvelle tribu qui nous inspire…

Ils se reconnaîtront, parce quils adorent sappeler ainsi entre eux en signe de ralliement : Chic les petits-enfants arrivent ! Ouf, ils sont repartis. Voilàcomment sinterprète le vécu des néo grands-parents, sollicitésàvolontépour aider les jeunes parents débordés. Portrait en forme dhommage dune tribu qui a beaucoup ànous apprendre

 

La maison est calme, bien rangée, il y a des fleurs dans les vases et un bon rôti au four. Et puis les enfants débarquent un par un, avec leurs deux, trois ou quatre enfants… Un bruit de fond s’installe doucement. Les petits ne sont pas venus les mains vides, ils ont fait un joli dessin pour Granny et Papou, et ont apporté leurs jouets préférés (les plus encombrants), au cas où le stock de poussettes, poupées, peluches, garages et petits tracteurs disponible chez leurs grands-parents ne suffirait pas à les occuper toute la journée. Le mercredi, le dimanche ou pendant les vacances, une tornade de bruit, de vie et de cris déferle sur la maison d’ordinaire si tranquille. Les chambres autant que les horaires sont alors réaménagés pour s’adapter au rythme des enfants…

Ils ont souvent du mal à dire non
Ces hyper grands-parents ont à peine 60 ans, aussi dévoués que modernes, ils sont partagés entre l’envie de profiter de leur nouvelle liberté et celle de chouchouter de près leurs petits-enfants. Résultat : ils ont souvent du mal à dire non quand on leur ramène toute une progéniture à la maison et se retrouvent projetés dans une vie de jeunes parents qui les enchante autant qu’elle les fatigue…

En période de vacances par exemple, je suis surprise par le nombre de grands-parents que je croise, baladant les poussettes, trottinettes et draisiennes de parcs en manèges, enfilant le costume de deuxièmes parents 24h sur 24 avec une facilité déconcertante. En les observant de près, je remarque qu’ils ont presque l’air plus détendus que les « vrais » !
Alors que ceux-ci se posent mille questions sur la bonne façon d’éduquer leurs enfants, ceux-là font les choses à leur façon, en sachant qu’il n’y en a pas de meilleure ni de moins bonne. Ils ont l’art de prendre leur rôle à cœur sans le surinvestir pour autant, conscients qu’être un bon père ou une bonne mère ne s’apprend pas comme un métier, et qu’aucune règle n’a besoin d’être édictée tant qu’on est capables de les aimer. C’est ce détachement et cette sérénité qu’on pourrait leur envier, cette façon de profiter de ces douces années sans trop s’inquiéter, de s’adapter sans rechigner à un rythme imposé, cette liberté de dire « chic » quand ils arrivent et « ouf » quand ils repartent !
M. D.

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