Quand faire un point sur sa méthode contraceptive ?

Le choix d’une méthode contraceptive peut avoir des répercussions insoupçonnées sur la vie quotidienne d’une femme. Ces conséquences peuvent affecter durablement le confort physiologique, mais aussi psychologique au quotidien. Une multitude de facteurs entrent en jeu au moment de faire son choix et il n’existe pas vraiment de bonnes ou de mauvaises méthodes. En revanche, il existe bel et bien des contraceptifs plus ou moins adaptés selon le profil, l’âge, la santé générale, les préférences personnelles, le moment de la vie ou les éventuelles contre-indications. Pour toutes ces raisons, il peut être pertinent de faire un point régulier sur sa méthode contraceptive. Certains moments se prêtent particulièrement à cet exercice. 

Les risques d’une méthode contraceptive inadaptée


Le cas spécifique des contraceptifs hormonaux
La grande famille des contraceptifs hormonaux comprend quelques-unes des méthodes les plus utilisées, à commencer par la pilule, mais aussi l’implant, le patch, l’injection intramusculaire ou bien encore l’anneau vaginal. Au sein de cette liste se trouvent deux principales catégories que sont les contraceptifs progestatifs et ceux œstroprogestatifs. C’est ce dernier point qui est central, indépendamment du mode d’administration qui est anecdotique (hors questions de confort et de préférence personnelle).
Les hormones de synthèse (progestatives et œstroprogestatives) ont chacune des avantages et des inconvénients selon les situations. Dans le cas d’un progestatif seul, les effets indésirables possibles incluent : des règles irrégulières, des changements d’humeur, une aggravation de l’acné (surtout si déjà concernée), une baisse de libido, ou un risque de kyste ovarien. Les œstroprogestatifs sont davantage sujets à des effets indésirables tels que des douleurs mammaires, des migraines, un risque cardiovasculaire (surtout en cas d’antécédents, de consommation de tabac et au-delà de 35 ans) et thromboembolique plus élevé.

Niveau de risque en fonction des profils
Si l’utilisation des deux types de contraceptifs implique certains risques généraux, elle s’accompagne également de risques plus spécifiques selon les profils d’utilisatrices. Ainsi, l’utilisation de progestatifs seuls est déconseillée en cas de problèmes d’acné ou de cycles irréguliers. Quant aux œstroprogestatifs, ils sont davantage problématiques pendant l’allaitement, en cas de risque cardiovasculaire élevé ou de tendance aux migraines. S’ajoutent également les facteurs de risque supplémentaires mentionnés précédemment, à savoir en cas de consommation de tabac, après 35 ans et/ou avec des antécédents thromboemboliques.

Quelques moments clés pour faire un point avec un médecin

La survenue d’effets indésirables lors de l’utilisation de contraceptifs hormonaux ne devrait pas être ignorée d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’une fatalité. Toutefois, il ne s’agit pas du seul cas de figure dans lequel un point avec son médecin peut s’avérer opportun.

Même sans aucune raison particulière apparente
Oui, vous avez bien lu. Aussi surprenant que cela puisse paraître à première vue, il est bel et bien pertinent de faire un point sur sa contraception, y compris sans problème particulier. Il n’existe pas de fréquence précise, toutefois, une fois par an semble un objectif atteignable et pertinent. Cette visite de routine chez le médecin aura simplement pour but de confirmer que votre contraceptif actuel est toujours adapté. Cette démarche permet d’anticiper les éventuels problèmes avant que ces derniers ne surviennent. De plus, à l’ère de la téléconsultation, il n’a jamais été aussi simple d’obtenir un rendez-vous rapide chez le médecin. Des plateformes comme Livi, Quare ou DoktorABC permettent désormais de régler la question en quelques clics. DoktorABC permet en outre le renouvellement d’ordonnance et la livraison de médicaments à domicile (y compris de méthodes contraceptives).

En cas de changement de mode de vie
En cas de changements d’habitudes ou de mode de vie comme un régime alimentaire, un projet de grossesse, la prise de médicaments, une phase d’allaitement, une opération chirurgicale, ou autre, il est judicieux d’en parler à un médecin. Ce dernier sera alors en mesure de déterminer si l’utilisation du contraceptif actuel implique certains risques.

En prenant de l’âge
Le rapport à la contraception, en particulier lorsque celle-ci est hormonale, change avec le temps. Ainsi, selon l’âge, le mode de contraception devra être adapté. Par exemple, à partir de l’âge de 40 ans, la pilule, en particulier œstroprogestative devient marginale du fait de l’augmentation des risques vasculaires, métaboliques ou thromboemboliques. Pour information, la méthode contraceptive la plus utilisée par les femmes en France après 40 ans est le dispositif intra-utérin (DIU). Enfin, une fois la ménopause clairement installée, plus aucune méthode contraceptive n’est indiquée, à l’exception de méthodes barrières telles que le préservatif, mais cette fois-ci uniquement dans un but de prévention des IST.

Pour conclure, bien qu’il n’existe pas de réponse unique et définitive concernant le meilleur moment pour changer de contraceptif. Les moments propices ne manquent pas et poser la question à un médecin en cas de doute n’est jamais de trop.