Masterclass vie pro : comment vaincre le syndrome de l’imposteur ?

Vous avez remarqué, cette tendance que nous avons toutes à douter de nous-mêmes, à tout remettre en question par peur de ne pas être à la hauteur ? Pourtant, l’envie, l’ambition et les compétences sont là… Quels sont ces blocages qui nous empêchent d’avancer, d’aller plus loin, et d’oser entreprendre dans nos vies professionnelles ? Pour comprendre et déloger ce syndrome de l’imposteur, trop souvent féminin, notre coach préférée, Jenny Chammas, organise une série de masterclass gratuites au mois d’avril. Et si c’était l’occasion pour vous de lever quelques freins ?

Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur, et pourquoi touche-t-il en particulier les femmes ?

Le syndrome de l’imposteur, c’est croire qu’il existe un écart important entre soi, la personne que l’on est réellement d’un côté et le poste que l’on occupe, les responsabilités que l’on a ou encore la confiance qu’on nous témoigne de l’autre. Cela revient à penser qu’on n’est pas à la hauteur, pas capable et que tôt ou tard les autres vont le découvrir, nous rejeter puis que l’on finira exclu et couvert de honte.

Sans nier que les hommes peuvent en souffrir aussi, les femmes en sont clairement les premières victimes. Et je le vois au quotidien chez les personnes que j’accompagne. Rares sont celles qui y échappent ! Tout simplement parce que dans l’héritage culturel de la société patriarcale qui est la nôtre, les femmes restent enfermées dans certains clichés « invisibles », tels que celui de devoir tout faire parfaitement, de se montrer plus rondes, plus douces, de fédérer, d’assister et seconder sans prendre trop de place, sans trop briller.

Est-ce qu’il y a des périodes plus sensibles dans une vie de femme, une carrière, qui font naître ce sentiment d’illégitimité ?

C’est un sentiment qui peut être ponctuel ou permanent. Ceci dit, je remarque que c’est souvent lors d’une prise de poste ou après une promotion qu’il est le plus présent dans la vie et la carrière d’une femme.

Dans ces moments clés, on ne connaît pas encore l’étendue de sa mission, on a besoin de tester, d’apprendre et de s’affirmer.

En réalité, ce syndrome peut tout à fait avoir eu un impact positif au début de la carrière d’une femme, car il l’aura poussée à compenser son sentiment d’illégitimité par un travail acharné, perfectionniste… et de bons résultats ! Mais il arrive souvent un moment où cela devient un frein et bloque son ascension : elle ne va pas oser viser plus haut ou changer de périmètre, car elle ne s’en sentira pas digne. Dans sa tête, le travail acharné ne suffira plus (sans parler de l’épuisement qu’il provoque à long terme !), elle aura l’impression de repartir de zéro ou presque.

Et enfin, je l’observe aussi souvent après la venue d’un enfantl’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est à créer.

Comment cela se traduit ?

Cela se traduit par des émotions de doute, de peur et d’angoisse exacerbées : ce sont toutes ces pensées du type « je ne suis pas à la hauteur », « je n’ai pas le droit à l’erreur », « l’échec est une faiblesse » qui font que souvent les femmes ne vont pas oser prendre la parole en réunion par exemple, de peur de se tromper ou de décevoir. Elles peuvent même aller jusqu’à refuser une promotion parce qu’elles ne se sentent pas à la hauteur.

On retrouve également ce syndrome dans le discours de la personne qui en souffre et qui va attribuer toutes ses réussites et son mérite à des circonstances extérieures à elle comme le hasard, la chance, la gentillesse d’autrui, etc.

De là, découlent des comportements souvent disproportionnés, tels qu’un acharnement au travail pour « tout faire » et le plus parfaitement possible. Mais parfois, cela peut aussi être tout l’inverse et se traduire par une procrastination exacerbée par la peur d’échouer.

Est-ce une question de manque de confiance en soi ?

Oui, le syndrome de l’imposteur renvoie à un manque de confiance en soi, mais pas uniquement. Il se combine souvent avec un manque d’estime de soi, à savoir la valeur que l’on s’attribue à soi-même en tant que personne.

C’est associer ses actes et réussites à sa valeur directe en tant qu’être humain et donc s’imaginer qu’échouer reviendrait quelque part à une mort sociale. Or, notre valeur est toujours de 100% et ne se mesure pas par la somme de nos actions, nos réussites et nos échecs.

À qui s’adresse la masterclass que tu proposes sur ce sujet du sentiment d’illégitimité, uniquement les femmes leader qui occupent des postes à responsabilité ?

Elle s’adresse à toutes les femmes qui veulent en finir avec ce syndrome de l’imposteur pour enfin se sentir légitimes et valables, qu’elles soient déjà à un poste de leader ou qu’elles visent un changement / poste pour lequel elles vont devoir faire preuve de leadership.

Plus on formera de femmes à oser prendre la place qui leur revient de fait, et plus la société sera paritaire. Je crois que cela est vraiment la clef d’un monde meilleur. Des femmes qui assument être celles qu’elles sont sans injonction.

Sans dévoiler tes secrets de coach, quelles sont les clefs pour lever ces freins et ces blocages qui nous ralentissent dans nos projets professionnels ?

Cela va passer par toutes les techniques qui vont rebooster la confiance et la valeur que l’on se donne.

Donc mon premier conseil ici va être d’arrêter de se comparer ! Vous trouverez toujours des gens qui font mieux que vous mais aussi d’autres qui font moins bien. Vous êtes unique et c’est ce qui vous rend 100% légitime.

Ensuite cela va être de montrer à son cerveau en quoi on est légitime en listant par exemple ses points forts, ses réussites, ce que l’on aime chez soi, tout ce qui montre qu’en fait on est à la hauteur et valable.

Enfin, ça va passer par un travail de déprogrammation / reprogrammation du cerveau qui est celui que mon équipe et moi faisons dans notre programme de formation et de coaching.

Comment participer ?

« Vaincre votre sentiment d’illégitimité en 3 étapes »
Masterclass en live avec Jenny Chammas, 1h30, gratuit.
3 sessions proposées :
Mardi 12 avril à 12h
Jeudi 14 avril à 20h
Vendredi 22 avril à 12h30
Inscriptions ici