Vie pro/vie perso : les réponses d’une coach pour trouver l’équilibre

Être épanouie au boulot, à la maison et à la ville, c’est possible, bien sûr. Mais, notamment lorsque l’on est mère, cela implique de jongler avec toutes nos casquettes et de surmonter les frustrations inhérentes à toute vie (trop) bien remplie. Parmi les lectures qui peuvent nous aider à trouver l’équilibre, on ne peut que chaudement vous recommander celle d’ Ambitieuse et épanouie. Jenny Chammas, son auteure, que vous connaissez peut-être sous le nom de Coachappy, nous livre quelques-uns de ses secrets pour avancer sur la voie de l’épanouissement…

Pourquoi les femmes semblent avoir davantage de difficultés que les hommes à se faire confiance, à oser ?

Ce manque de confiance est lié au rôle historique des hommes et des femmes. C’est dans notre mémoire cellulaire : les hommes travaillent et gagnent de l’argent, les femmes restent à la maison. Les femmes qui travaillent aujourd’hui et sont ambitieuses ont encore l’impression qu’elles « hackent » le système, qu’elles vivent quelque chose qui n’est pas normal. Parallèlement, elles veulent exceller dans tous les rôles de leur vie. Et ils sont nombreux : il faut performer au travail, faire vivre son couple longtemps, être une bonne maman, une bonne fille pour ses parents, une bonne amie… Cela fait énormément d’injonctions, il y a beaucoup à faire.

L’équilibre vie pro/vie perso semble difficile à trouver, voire inaccessible. Quels sont les premiers pas pour tout gérer avec sérénité ?

Le premier pas, c’est de savoir ce qui est le plus important pour soi. Il faut avoir conscience qu’on ne peut pas tout mettre sur le même plan et avoir dix priorités à la fois. Et il faut se fixer des priorités réalistes, être prête à faire des choix et en assumer les conséquences : si je prends un nouveau poste, je sais que je devrai délaisser le sport ou accorder moins de temps à mes amis ou à mes enfants pendant quelques temps…Pour trouver l’équilibre, il faut accepter l’impact de nos choix et le vivre de façon intentionnelle.

Concrètement, qu’est-ce qui peut nous aider à faire ces choix ?

Je conseille d’abord de se fixer un objectif clair, avec une deadline. Si, par exemple, on prend un nouveau poste, on peut se donner six mois pour s’y consacrer pleinement et accepter que, durant cette période, on va consacrer moins de temps à nos enfants ou au sport par exemple.

Mon deuxième conseil est d’écrire ! Un objectif n’est ni précis ni mesurable tant qu’il n’est pas écrit, formalisé. De mon point de vue, les choses qui restent en l’air nous polluent l’esprit, alourdissent notre charge mentale. Je pense qu’il faut se poser trois questions : quel est mon objectif ? Quelle deadline je me donne ? Pour quelle(s) raison(s) je veux vraiment atteindre cet objectif ?

Dans votre livre*, vous expliquez que c’est notre cerveau qui nous empêche d’oser sortir de notre zone de confort. Comment réagir dans ces moments-là ?

La première chose à faire, et la plus importante à mon sens, c’est de savoir ce que l’on pense. Analyser ce que dit le « warning » que notre cerveau reptilien nous envoie effectivement. Lorsque l’on connaît cette pensée, on peut s’interroger sur son utilité, décider si elle est valide pour nous. Est-ce qu’on y croit vraiment ? Est-ce qu’on pourrait penser quelque chose qui nous serait plus utile ? Nous avons le pouvoir d’orienter notre attention. C’est à nous de dire à notre cerveau ce qu’il doit penser !

Dans quelle mesure peut-on se reposer sur notre entourage pour nous aider dans ce cheminement ?

Je crois beaucoup au pouvoir de la sororité, de l’amitié et des relations familiales, à partir du moment où elles sont choisies. Mais il ne faut pas attendre des autres qu’ils nous rassurent et qu’ils nous disent quoi penser. Les gens qui nous entourent peuvent être un énorme bonus mais leur job n’est pas qu’on se sente bien. Ça, c’est notre responsabilité ! Nous sommes responsables de nos propres émotions, de notre bonheur. Quand on attend que les autres nous félicitent, nous rassurent et nous aiment pour nous sentir bien, on délègue la responsabilité de notre bonheur à quelqu’un d’autre… Et cela génère en nous beaucoup d’impuissance.

Avez-vous un mantra personnel, lorsque vous vous sentez submergée ou frustrée par exemple ?

On passe beaucoup de temps à se battre contre ce qui nous arrive, on se dit ‘’ça serait tellement mieux si…’’ Mais je pars du principe que ‘’tout ce qui nous arrive est exactement ce qui doit nous arriver’’. Quand on a cette posture, on voit les choses sous un angle différent… On peut se demander « pourquoi cela m’arrive et qu’est-ce que je peux en faire ? Et si c’était un bon signe, si ça pouvait m’apporter quelque chose ? »

Pour en savoir davantage sur la méthode simple, efficace et inspirante de Jenny Chammas, lisez son livre Ambitieuse et épanouie * aux éditions W. Books.

Retrouvez également Jenny dans son podcast Femme & Ambitieuse  et sur son site www.coachappy.com.