L’édito de Marine : Pourquoi Les Louves signe le Parental Challenge

Nous sommes fières que Les Louves rejoigne la liste des signataires du Parental Challenge parmi d’autres entreprises parent-friendly : une initiative qui vise à changer les regards et les pratiques sur la parentalité dans le monde professionnel, et qui propose des mesures concrètes pour créer des cadres sains et propices à l’épanouissement familial et professionnel. Un engagement incontournable pour un média comme Les Louves destiné aux futures et jeunes mamans, et une conviction intime pour nous deux, Marion et moi-même, co-fondatrices et mères de famille.

Quand nous avons décidé de créer notre boîte il y a 7 ans, Marion était maman depuis quelques mois et découvrait les joies de la conciliation vie pro/vie de parent en jonglant avec les aléas de la nounou, des maladies infantiles et des horaires fluctuants, sans parler de son retour de congé maternité un peu brutal puisque toute l’organisation de notre équipe et nos managers avaient changé pendant son absence.
De mon côté j’avais un pied à Paris (mon job) et un autre à Lille (mon amoureux), et faisais en sorte d’assurer entre deux trains.

Lorsque nous avons lancé Les Louves, nous sommes immédiatement tombées d’accord sur un principe : la boîte s’adapterait à nos vies et non l’inverse. Bébés, déménagements, grands projets et nouvelles priorités : cette règle nous a suivies coûte que coûte et n’a fait l’objet d’aucun débat entre nous deux. J’ai ainsi pu enchaîner deux grossesses avec congé maternité, vivre à Lille et travailler à Paris sans que cela devienne un sujet de crispation. Marion a pu se reposer et prendre le temps qu’il lui fallait pour se remettre sur pieds après un burn-out  , et ensuite faire le choix de sa qualité de vie, pour partir vivre au bord de la mer, à 3h de train de notre bureau parisien. Nous avons pu mettre en place un fonctionnement basé sur le bon sens, la bienveillance, la flexibilité : quand le boulot est fait, et bien fait, aucune raison de ne pas être totalement libre.
Avec le recul, on se dit souvent que cette règle nous a guidées et sauvées.

Évidemment pour une petite entreprise qui a fait le choix de travailler avec des free-lance et qui peut télétravailler quasiment à 99%, ce n’est pas un effort surhumain d’être parent- friendly… Nous avons beaucoup de chance et nous nous le disons tous les jours. Mais cette chance – notre liberté et notre indépendance-, nous l’avons conquise, nous avons créé le job et les conditions qui nous convenaient. Tout simplement parce que c’était nécessaire et que nous savions que notre épanouissement personnel, familial, rejaillissait immédiatement sur notre travail, nos idées, notre motivation et notre implication. Et nous sommes convaincues que c’est le cas pour n’importe quel job, dans n’importe quelle entreprise.

C’est pourquoi nous nous efforçons d’appliquer la même bienveillance et la même flexibilité avec notre team de choc de journalistes ou photographes free-lance, ou avec notre stagiaire actuelle, qui est maman d’une petite fille et qui effectue 90% de son stage avec nous en télétravail.

Pour toutes ces raisons nous sommes alignées à 100% avec les constats et les propositions formulées dans le Parental Challenge : 12 mesures simples (charte à retrouver ici ), qui pour les ¾ ne coûtent rien, qui consistent le plus souvent à appliquer la loi, pour que les droits et devoirs des salariés et des employeurs soient respectés, et pour mieux accorder vie de parents et vie professionnelle.

Pour n’en citer que quelques-unes qui nous tiennent à cœur :

  • Organiser un entretien manager/salarié avant le départ en congé maternité et lors du retour de congé maternité (obligatoire selon la loi),
  •  Prévoir un moment de convivialité (même en visio) pour le salarié qui revient d’un congé maternité ou parental,
  •  Prévoir un véritable ré-onboarding : un processus cadré d’accueil du parent au retour du congé maternité, congé second parent ou congé parental, une procédure qui peut s’apparenter à celle pratiquée au moment d’une embauche, (cf notre article sur le retour de congé maternité et notre tribune sur le 5e trimestre de la maternité)
  •  En cas de PMA ou procédure d’adoption, respecter la confidentialité des salariés et leur besoin de flexibilité en cas d’absences, de réaménagements d’horaires ou de lieu de travail,
  •  Ouvrir des plages 100% télétravail (quand le poste le permet) à la mère et au second parent dans les périodes clefs qui précèdent et suivent l’arrivée d’un enfant : en cas de parcours PMA, de fausse couche, pendant la grossesse ou la période d’adaptation à un nouveau mode de garde,
  •  Encourager le second parent à prendre le congé auquel il a droit après l’arrivée d’un enfant (cf : Notre article sur le congé paternité allongé  ),
  •  Accorder 5 jours de congé enfant malade rémunéré à ses salariés.

Que l’on soit manager, salarié, free-lance ou autre poste indépendant, ces principes et valeurs peuvent guider de nombreux choix et orientations dans une entreprise, et favoriser un meilleur épanouissement professionnel, familial et in fine, personnel. Et peut-être ainsi éviter les vagues de démission ou de burn-out  qui suivent l’arrivée d’un enfant au sein d’un foyer…

Pour en savoir plus et devenir signataire, rendez-vous ici : parentalchallenge.com